Les bases de l’alimentation
Beaucoup s’intéressent à l’alimentation uniquement dans un but physique et esthétique : dans un objectif de perte de poids ou encore de prise de muscles.
Certains s’y intéressent également dans un objectif d’amélioration globale de la santé (réduire les ballonnements, optimiser sa digestion, retrouver plus de vitalité etc.)
Mais globalement, au fil des années, nous avons principalement réduit l’alimentation à ça : une source de prise de poids, un biais pour prendre du muscle, un produit miracle… sans même essayer de comprendre le pourquoi du comment.
Les glucides feraient grossir ? Pourquoi dit-on cela ?
Les protéines permettent de conserver et développer sa masse musculaire ? Qu’en est-il vraiment ?
En réalité, pour comprendre comment fonctionne l’alimentation, il faut avant tout comprendre comment fonctionne notre corps. Car c’est ainsi que tu seras en mesure de bien faire et adopter une alimentation intelligente.
Dans cet article, je vais t’expliquer le lien étroit qu’il existe entre santé humaine et cycles élémentaires de la nature (c’est fascinant et peu de personnes en ont conscience).
Puis je t’expliquerai ensuite comment réapprendre à écouter ton corps et faire les bons choix pour ton alimentation.
Comprendre les basiques de l’alimentation, comment les adapter à ton propre cas pour atteindre tes propres objectifs, sont vraiment mes objectifs à travers cet article. C’est ce que je propose au travers d’explications scientifiques mais aussi via mon expérience de plus de 5 ans, avec un large panel de patients tous plus différents les uns que les autres.
1. Comment notre corps fonctionne ?
Aujourd’hui trop peu de personnes ont conscience qu’il existe un lien très étroit entre notre corps et l’état écologique global (la nature et le sol).
Tu ne comprendras peut-être pas pourquoi je souhaite te parler de cela avant d’aborder des sujets plus pointus comme la perte de poids, la diversité alimentaire, l’équilibrage d’une assiette etc. Mais il est important de partir de cette base car elle te permettra de comprendre :
- Pourquoi quand tu baisses tes apports trop bas, tu as envie de sucré
- Pourquoi il est mauvais de manger systématiquement la même chose à longueur d’année : poulet, riz, brocoli
- Pourquoi pour aborder la perte de poids, il faut être un peu plus malin que ce que nous proposent les régimes d’aujourd’hui ?
Et cet article répondra aussi à encore pleins d’autres de tes questions. Ok, là j’ai toute ton attention.
a. L’alimentation et notre corps sont intimement liés à notre environnement
À l’origine, nos ancêtres du paléolithique étaient des chasseurs-cueilleurs. 35 à 65% de leur alimentation provenait de la chasse (animaux types gibiers, mollusques, crustacés, oiseaux, lézards etc.) et le reste de la cueillette (plantes, légumes, fruits, baies, rhizomes, graines etc.).
Pourquoi existait-il une telle fourchette de variation ? D’une part à cause de la saisonnalité (donc la disponibilité des végétaux et animaux selon les saisons) et d'autre part, à cause de la proportion d’aliments d’origine animale ou végétale selon les régions du monde.
Les esquimaux, par exemple, avaient 30 à 40% de leur apport calorique sous forme de protéines issues du poisson, des phoques, de baleines, de foies de caribou et de rares plantes ! Soit une alimentation beaucoup plus lipidique, afin de créer des réserves d’énergie sous forme d’adipocytes, pour affronter les rudes températures.
À l’inverse, les homo sapiens d’Afrique avaient une alimentation majoritairement constituée de végétaux, riche en micronutriments et en eau, pour faire face parfois aux fortes chaleurs.
Ces mêmes premiers hommes sont ensuite partis à la conquête du monde et ont dû faire face à de gros changements climatiques en fonction des régions explorées. Et forcément, qui dit changement climatique, dit adaptation au froid, et aux ressources alimentaires associées.
b. Pourquoi ce lien se perd dans le temps ?
Chaque saison répond à un besoin du corps humain spécifique.
En hiver, avec le froid et le manque de soleil, notre corps réclame plus de nutriments, plus de vitamines C et D. Et tant mieux, car au fil des années, les légumes disponibles à cette saison sont les poireaux, les choux, les épinards et tous les agrumes d’hiver qui répondent à ces besoins.
En été, avec la chaleur, notre organisme dépense moins de calories, mais demande beaucoup plus d’eau. Et heureusement, tous les fruits et légumes d’été en sont gorgés : melon, tomate, courgette, pastèque etc.
Chaque région du monde sait répondre aux besoins des corps qui y vivent.
Par exemple, dans les régions nordiques (où les jours d’hiver sont courts et où la présence du soleil se fait rare), on trouve plus facilement des aliments riches en vitamine D, comme le saumon par exemple.
C’est donc depuis le paléolithique que toutes ces variations entre la nature et le corps humain continuent d’exister.
Cependant, au fil des années, elles se complètent de moins en moins bien. L’industrie agro-alimentaire nous permet désormais d’avoir à disposition des fruits et légumes de saison à n’importe quelle saison. Aussi, l’émergence des produits transformés voire ultra-transformés, plus ou moins vides de micronutriments, nous crée des carences.
Ainsi, nous nous éloignons peu à peu de nos ressentis alimentaires.
2. Comment nous nous sommes éloignés de cette synergie corps humain/nature ?
Cet éloignement ne s’est pas fait du jour au lendemain. Il s’est installé peu à peu avec notre changement de mode de vie voulant nous faciliter les choses.
Nos ancêtres ont progressivement réduit leurs déplacements et se sont en partie sédentarisés. Cette période a signé la fin du paléolithique. L’élevage et la culture des céréales et légumineuses a commencé. À cette époque, on s’aperçoit que ces denrées sont faciles à cultiver et qu’on bénéficie d’un rendement important en possédant une forte densité calorique.
L’environnement microbien ainsi que le système immunitaire évoluent du fait des changements nutritionnels : un régime alimentaire moins diversifié, enrichi en glucides, pouvant atteindre les 70% des apports caloriques quotidiens d’une personne lambda, non plus sous forme de fruits et légumes, mais essentiellement d’amidon, issu des céréales et des légumineuses, l’intégration peu à peu des produits laitiers, des oméga 3 dans l’alimentation, créant des adaptations du corps humain qui étaient jusqu’à présent inexistantes.
Puis vient le 19ᵉ siècle, où le développement exponentiel de la population remet en question les ressources disponibles et leurs capacités à répondre à une telle croissance sur le plan alimentaire.
C’est ainsi qu’est apparue ce qui constitue le socle actuel, c'est-à-dire l’industrialisation de l'agriculture et la production alimentaire : l’industrie agroalimentaire.
Néanmoins, avec l’apparition de l’industrie agroalimentaire et donc peu à peu des produits transformés, les ambitions marketing ont pris l’avantage sur les réels bienfaits nutritionnels, ne guidant pas la population vers les véritables besoins.
Et parallèlement à tout cela, les standards de beauté évoluent avec l’apparition du culte de la minceur.
Ces deux phénomènes nous ont donc naturellement amenés à ne plus écouter nos sensations alimentaires, consommer des produits peu intéressants nutritivement et à consommer tout au long de l’année des aliments qui sont censés avoir une saisonnalité.
Cela dure donc depuis des années et continue d’être et de grandir avec notre génération qui veut toujours plus, plus vite, en moins de temps possible.
Nous sommes aujourd’hui dans une ère où la sédentarité s’est de plus en plus installée et c’est d’ailleurs la première cause d’obésité dans le monde. Une aubaine pour l’industrie du régime qui dérègle totalement les bases de la nutrition que la population doit maîtriser.
Conclusion
J’aimerais tout de même conclure sur une note positive : il est possible de se réapproprier son corps. Il est possible également de faire des meilleurs choix alimentaires lors de ses courses, en se basant sur de simples critères très simples que j’exposerai dans de futurs articles.
Et, encore mieux, il est possible d’atteindre un objectif qui te tient à cœur en comprenant le fonctionnement de ton corps, ses besoins et en faisant donc les bons choix.
Ainsi, nous aborderons ensemble les bases du corps humain dans le prochain article. Tout ce qu’il faut que tu comprennes, c’est la manière dont fonctionne cette fabuleuse machine, afin de te lancer dans une perte de poids ou prise de masse réussie.
Qu'en est-il maintenant ?
Tu l’auras compris, notre corps nous parle et nous envoie des signaux à chaque instant de la journée, variant même d’une journée à une autre. Nous avons à disposition de belles et bonnes choses, mais noyées dans un océan d’informations.
Ce n’est pas de ta faute si tu peines actuellement à atteindre tes objectifs : ton corps réclame son dû. Ton corps te parle, mais depuis un bon bout de temps nous avons oublié de l’écouter.
Enfin, n’oublie surtout pas que le plus efficace dans le sport, c’est la régularité.