La gestion du stress par la musculation
Le rythme effréné du quotidien et certaines responsabilités nous poussent parfois à envisager le pire, lorsque nous faisons face à une situation de stress. Et ce refrain incessant se transforme très vite en une boucle infernale où le “bien-être” ne fait plus partie de ton vocabulaire. Ajoute à ça un manque de sommeil quotidien et tu as le cocktail parfait pour sombrer dans la déprime la plus totale ! Mais comment en es-tu arrivé là ?
Être stressé, voire anxieux, devient de plus en plus banal aujourd’hui. Puisque nous vivons dans une époque où la souffrance fait partie du processus pour atteindre un objectif, qu’il soit personnel ou professionnel. Ce qui n’est pas totalement faux. Mais encore faut-il savoir reconnaître un stress reposant sur des bases saines, d’un stress nuisible et dangereux.
En fait, tout est une question d’équilibre. Une situation stressante est pratiquement inévitable pour atteindre un but précis. Mais il y a différentes manières de s’y confronter. Et l’un des moyens les plus efficaces pour atteindre un équilibre global, repose sur la gestion du stress. Par l'intermédiaire d’une activité sportive, comme la musculation. C’est ce que nous allons voir dans cet article.
1. Qu'est-ce que le stress ?
Pas évident de définir un élément aussi nuisible que le stress. Puisqu'il repose sur des éléments intangibles et difficiles à expliquer. Mais une chose est sûre, c’est une sensation qui est loin d’être agréable et difficile à supporter.
Concrètement, un état de stress repose sur 3 éléments, ou plutôt, 1 élément déclencheur, 1 réponse à cet élément et les conséquences qui en résultent. Voici ces 3 paramètres :
1) Élément déclencheur : situation de stress
2) La réponse : la gestion du stress
3) Les conséquences : impacts sur ton corps, ton humeur, ta motivation…
Si tu dois retenir une chose, c’est que ces 3 éléments constituent le fondement même d’un état de stress. Tout d’abord, tu fais face à une situation stressante. C’est ce qui arrive notamment lorsque tu as une montagne de tâches à réaliser sans savoir par où commencer, alors que le temps s'envole à vitesse grand V ou quand une deadline est fixée pour terminer un projet important.
Vient ensuite la gestion du stress. Étape importante qui détermine l'impact de l'élément déclencheur sur ton intégrité physique et mentale. Cette gestion du stress découle de plusieurs facteurs. Comme ton caractère, ton tempérament, ton niveau de fatigue, ou encore ton état psychologique.
Voici ce que tu dois retenir : plus tu es en mesure de contrôler cette étape, plus tu établis un équilibre entre le niveau de stress perçu et ton bien-être général.
Tu l’as compris, la troisième étape repose exclusivement sur ta gestion du stress. Mal contrôlé, il peut avoir des effets dévastateurs sur ton corps et ta santé globale.
2. Les effets du stress sur le corps
Pourquoi le stress a-t-il autant de conséquences négatives sur le corps ?
C’est simple, il fait intervenir un système important qui régule plusieurs mécanismes liés à ton humeur et à ta récupération.
Lorsque tu vis un état de stress élevé et permanent, cela active et éveille ton système nerveux sympathique. Pour rappel, ce système intervient dans une situation d’urgence, ou durant un effort physique. Il mobilise l’ensemble de tes systèmes musculaires, articulaires et nerveux pour favoriser le mouvement. Au départ, ce système était prévu pour fuir un danger imminent.
Le problème, c’est que ce système n’est pas adapté pour répondre à un stress qui ne nécessite pas un effort physique. Ou du moins, lorsque tu es stressé et que tu appréhendes une situation comme celle décrite dans la première partie, tu connais alors une perturbation permanente de ce système, qui s’active alors qu’aucun danger ni situation d’urgence ne sont présents.
Tu pourrais te dire : “ça ne doit pas être si terrible que ça ?”
Et bien figure-toi que si ! Puisqu’un élément aussi important que ce système n’est pas sans conséquences. Surtout lorsqu’il est constamment actif, sans réponse directe à un stress non adapté. Et voici pourquoi.
En principe, le système nerveux sympathique s’active durant un effort physique. C’est-à-dire qu’il met tout en œuvre pour que ton corps soit le plus performant possible. Cela implique notamment l’élévation de ton rythme cardiaque, de ta pression artérielle ou encore l’augmentation de la sécrétion d’adrénaline qui vient accélérer l’ensemble de ces mécanismes.
Mais lorsque ces éléments interviennent dans une situation sans effort physique et sans danger, ils ne peuvent être utilisés à bon escient. Tu te retrouves donc en état de tachycardie constant, avec de l’adrénaline à ne plus savoir qu’en faire et une pression artérielle qui atteint des sommets ! Cette situation, provoquée et répétée à plusieurs reprises, engendre un cercle vicieux qui encourage la sécrétion de cortisol et l’élévation de tes niveaux de stress. Bien évidemment, plus tu es stressé, plus tu vas favoriser l’activation de ton système nerveux sympathique et l’augmentation du cortisol.
Autre élément à prendre en compte : l’appétit et la digestion. Peut-être que tu l’as déjà remarqué, mais une situation de stress est généralement accompagnée de maux de ventre. C’est à mettre en relation avec l’activation du système sympathique. En mobilisant les mécanismes favorisant l’effort physique, il diminue l’afflux sanguin autour de ton système digestif et inhibe partiellement la digestion. Tu te retrouves donc dans l’incapacité de digérer quoi que ce soit. De plus, cet état peut diminuer l’appétit, mais pas pour tout le monde.
Certaines personnes répondent au stress avec une envie irrésistible de manger. Bien évidemment, cette envie est plus psychologique que mécanique. C’est ce besoin accablant de satisfaction immédiate. Cette nécessité d’abaisser temporairement cette souffrance liée au stress. Puisque manger est une activité agréable, qui amène une sensation de bien-être. Sauf qu’un plaisir immédiat n’est jamais sain et efficace pour combattre un état de stress. De plus, cette “solution” apporte un autre problème, qui est “la culpabilité”. Ce qui encourage ce cercle vicieux qui relie une situation stressante et un besoin de plaisir immédiat.
Maintenant, tout est clair : tu vas devoir améliorer ta gestion du stress pour mettre fin à ce cercle vicieux et retrouver un équilibre global. C’est notre dernier point.
3. La musculation dans la gestion du stress
Lorsque tu fais face à un niveau de stress élevé sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois, ton premier réflexe est de le sous-estimer. Après tout, qui n'a pas connu une période un peu plus stressante que d'habitude ? Sauf que cet élément d'apparence inoffensif, s'accumule jour après jour jusqu'à exploser comme une bombe à retardement.
Pour éviter d'en arriver là, le sport peut être un excellent moyen d’arrêter ce train infernal. Une activité physique telle que la musculation peut te permettre d’extérioriser toute ce stress.
“Mais, n’est-elle pas une réponse à un besoin de plaisir immédiat ?”
Et bien, pas tout à fait. Avec le sport, ce besoin s’allonge sur plusieurs heures et devient très vite un plaisir quotidien. Il ne fait donc plus partie de ce côté sombre des plaisirs immédiats. Et voici pourquoi.
Lorsque tu t’entraînes en musculation, tu secrètes énormément de dopamine. Tu sais, cette hormone dont tout le monde parle, qui agit sur ton bien-être général en provoquant un sentiment d’apaisement et de travail accompli. Elle est sécrétée en grande quantité après un effort intense, ou de longue durée. Cette hormone, comportant un effet anti-dépresseur, entretient également ta motivation et ta résilience face aux situations difficiles. Ce qui améliore grandement la confiance en soi et génère un sentiment de bonheur. Plus tu parviens à t’entraîner, plus tu es fier de toi.
Pas mal pour une seule hormone, n'est-ce pas ? Attends, ce n’est pas fini ! Tu te rappelles des mécanismes mobilisés par le système nerveux sympathique pour faire face à un stress qui n’est malheureusement pas présent ? Pour éviter qu’ils s’accumulent et impactent l’ensemble de ton système, tu peux utiliser la musculation, afin d’utiliser ces éléments à bon escient. La mise à profit de ces derniers, contribue à la sécrétion de dopamine et à la diminution du cortisol !
Dernier point à aborder concernant la gestion du stress : être focalisé sur le moment présent. Je pense que tu l’as remarqué, mais le rythme effréné du quotidien te pousse à entreprendre plusieurs tâches en même temps. Et surtout, très vite ! Ce qui nécessite de te projeter sans cesse dans le futur, sans penser au moment présent. En principe, cette démarche est adaptée à un environnement professionnel. Mais lorsque tu souhaites passer un moment de convivialité avec tes proches, c’est une autre paire de manches. Impossible de penser à autre chose. Ton cerveau est constamment en réflexion sur tes projets actuels et ne cesse de se projeter dans le futur. Au point où tu n’arrives pas à profiter de l’instant présent avec ton entourage.
Ce sentiment est particulièrement intense lorsque tu as beaucoup de responsabilités et des deadlines à respecter. Là aussi, il est essentiel de provoquer une coupure nette, pour différencier le côté professionnel et personnel. Cette distinction doit être liée à une activité annexe, qui te permet de réorganiser tes pensées afin de te recentrer. C’est ce que tu retrouves notamment en musculation, puisque cette discipline nécessite une concentration inébranlable. Ce qui permet de porter ton attention sur une autre activité. De plus, cette concentration sera mise à profit pour te dépasser et entreprendre de nouvelles choses dans un autre domaine.
Après un entraînement intense, tu te sens apaisé et serein. Prêt à reprendre la journée du bon pied et à apprécier le moment présent. C’est comme si tu utilisais le Neuralyzer de Men in black pour tout reprendre à zéro. 😉
Conclusion
Comme tu as pu le voir, la gestion du stress n’est pas une mince affaire puisque des facteurs comme l’anxiété, ou la nervosité ne sont jamais vraiment pris au sérieux. Mais si tu réussis à les extérioriser avec une activité comme la musculation, tu pourras alors les contrôler pour une vie plus heureuse et épanouie !
Pour de meilleurs résultats, je t’invite à mettre en place une routine d’entraînement, à surveiller ton alimentation et à optimiser ton sommeil. 7 à 9 heures devraient amplement suffir, pour une récupération sans faille ! 🙂
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