Alimentation vegan : comment passer un Noël vegan ?
À l’approche des fêtes, foie gras, petits fours et autres dindes sont difficilement remplaçables. Difficile pour certain de s’adapter aux régimes alimentaires de tout un chacun. Pourtant, il est tout à fait possible de conserver une alimentation vegan à Noël, à travers de bons petits plats qui plairont à tout le monde. Avec 5 % de Français vegan ou végétarien, le marché de l’alimentation vegan prend de l’ampleur et doit donc aussi répondre à leurs attentes en période de fêtes. Voici donc quelques astuces, de l’entrée au dessert, afin de pouvoir concilier veganisme et Noël.
Un apéritif vegan original
Il est possible de rester dans les traditions ! Eh oui, revisiter ses blinis, son tarama, et son foie gras vegan, c’est désormais possible. Grâce à de grands chefs, qui ont élaboré des recettes inédites et inventives, qui vous permettront de littéralement bluffer vos invités, tout en ravissant toutes les papilles.
Place ensuite aux stars incontestées du réveillon : les canapés. Vous pouvez être certain d’avoir des bouchées originales et délicieuses, vegan, en réalisant vous-même vos pains de Noël. Sachez qu’il existe des ateliers avec des professionnels de la boulangerie naturelle, qui pourront vous enseigner le b.a-ba, pour réaliser le meilleur des pains afin de réussir votre repas de Noël.
Des entrées sans foie gras
Il peut s’avérer compliqué de manger du foie gras tout en ayant la conscience tranquille, alors que l’on sait comment c’est fait. Il suffira de visionner des vidéos qui montrent ce qu’est réellement le gavage des canards ou des oies pour en être guéri à vie. Mais rassurez-vous, les amateurs de foie gras pourront s’essayer au faux-foie gras, une sorte de foie gras végétal fait à base de tofu (une pâte réalisée à partir de lait de soja caillé).
Pour une entrée gourmande et festive, vous pouvez trouver sur internet des recettes aussi étonnantes qu’appétissantes : une tartelette de poires aux noix agrémentées de champignons, par exemple, qui pourra aussi faire un excellent dessert vegan (sans œufs ni beurre !). La garniture et la pâte sont faites à partir de genmai miso, qui est un miso de riz complet. Puisque le miso est une pâte fermentée principalement constituée de grains de riz, de soja, de sel marin et d’eau, avec une texture semblable à celle d’un beurre de noix, vous pourrez manger l’esprit tranquille.
Autres fruits de mer : les algues
Les animaux marins représentent une grande majorité de la totalité des animaux tués et destinés à la consommation alimentaire humaine. Tous les ans, pas loin de 1000 milliards de poissons sont tués, alors que 60 milliards d’animaux terrestres sont tués (Joyeux Noël Vegan, Marie Laforet, Ed. La Plage).
Afin d’éviter la consommation de poisson, il sera tout à fait possible de remplacer le saumon par un gravlax de carottes et un tarama vegan. Vous pourrez également vous contenter d’une alternative au caviar : il faudra se mettre à la cuisine moléculaire afin de confectionner, avec une seringue, des petites billes et, grâce aux algues, vous obtiendrez un agréable goût d’iode. Ce simili-caviar végétal est à consommer frais sur des blinis, accompagnés d’une crème fraîche végétale.
Il est possible de s’amuser de la même manière avec beaucoup d’autres classiques marins présents sur la table de Noël : les pains de poisson se transformeront alors en terrine nordique aux algues, au citron et à l’aneth. Les canapés de saumon deviendront un tofu twisté accompagné d’une marinade. Enfin, les noix de Saint-Jacques à la poêle deviendront des shiitakés aromatisés avec un concentré d’algue nori, etc…
Le seitan, une volaille végétale
Les grandes stars des repas festifs vegan restent tout de même les rôtis de seitan. En effet, le seitan est une imitation de viande assez étonnante, dont la texture ressemble à celle du blanc de poulet. Le seitan peut s’acheter tout prêt, ou peut se confectionner maison, en utilisant du gluten de blé. Il peut alors être assaisonné et avoir une forme festive : en forme de médaillons, en paupiettes… ou enfermé dans une pâte feuilletée vegan, en remplaçant le beurre par de la margarine végétale. On peut ensuite farcir le seitan à son goût : aux champignons, aux pruneaux, aux châtaignes.
Il est donc possible, par exemple, d’en faire des paupiettes avec une farce aux airelles et aux noisettes. Et sur internet, vous pourrez trouver des recettes de rôti forestier entièrement réalisés à base de noix, de sarrasin et de châtaignes, avec ses légumes rôtis. Servi en tranches et nappé d’une sauce aux myrtilles et aux champignons, le régal est assuré.
L’aquafaba, une révolution pour des desserts vegan festifs
Des pâtisseries sans beurre ni crème ? Le problème a été réglé il y a déjà quelques années grâce aux crèmes, aux laits et aux huiles végétales. Mais le dernier challenge pour les vegan réside dans les œufs, ou plutôt le blanc d’œuf, ingrédient que l’on pense encore indispensable à la réalisation de macarons, meringues ou mousses. La solution a heureusement été apportée par Joël Roessel en décembre 2014.
Il a en effet eu l’idée de battre le jus des flageolets en boîte de la même manière qu’un blanc d’œuf, pour en faire une mousse, car la texture du jus lui avait semblé similaire. L’idée intéresse fortement un ingénieur américain qui s’en empare et, en 2015, réussit à confectionner des meringues vegan en montant du jus de pois chiche au fouet. C’est ainsi que l’« aquafaba » — qui est la contraction des mots aqua et faba (pour haricots) en latin — est née. Pour Noël, pavlovas, vacherins ou encore bûche de noël vegan sont désormais possibles.
Et les boissons ?
Comment combiner repas vegan et boissons festives ? Les palais les plus fins s’attendront à des accords vins et mets parfaits… Mais comment se débrouiller quand on commence dans la cuisine vegan et qu’on a peu l’habitude d’associer des vins à des goûts spécifiques ?
Pensez aux vins vegans ! En effet, des résidus d’origine animale s’infiltrent quelquefois dans les vins dits classiques : nombreux sont les viticulteurs et vignerons qui fabriquent une sorte de « colle » dans le but de « clarifier » le vin, c’est-à-dire éliminer les résidus et les particules qui sont restés en suspension. Cet intrant est souvent réalisé avec du blanc d’œuf, de la colle de poisson, ou encore de caséine, une protéine retrouvée dans le lait. Heureusement, grâce à internet, vous pourrez sans mal trouver des sites excessivement complets qui sauront vous orienter vers des vins bio et naturels, sans intrant, et vous expliquer avec quels plats les accorder !
Concilier une alimentation vegan et fêtes de fin d’année n’est donc pas mission impossible. C’est même l’occasion d’essayer de nouvelles recettes et de sortir des sentiers battus !
L'Equipe Fitness Park
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